Daniel Gustav Cramer

Né en 1975 à Düsseldorf (Allemagne)
Vit et travaille à Berlin

Daniel Gustav Cramer est un artiste allemand dont l’œuvre déploie des récits fragmentés et énigmatiques au travers de différents médiums. Entre photographie, livre, texte ou encore sculpture, son travail d’une grande sobriété formelle recherche une épure minimaliste et narrative tout en flirtant parfois avec l’abstraction. Ses œuvres ont notamment été exposées lors de la treizième édition de la dOCUMENTA (13) de Cassel (2012), à la Kunsthalle de Lisbonne (2012), à la Kunsthalle de Mulhouse (2013) ainsi qu’au Badischer Kunstverein de Karlsruhe (2015).
En septembre 2020, Daniel Gustav Cramer présente Two Works à La Sellerie, Musées d’Aurillac. Sa nouvelle série de 21 images, prises dans un paysage de rivière au Japon, fait l’objet de la publication d’un livre, Tales, formellement très sobre car constitué des seules séquences d’images.

Après avoir étudié à Cologne et Münster, il poursuit sa formation au Royal College of Art de Londres dont il ressort diplômé en 2003. Cette même année, il débute une série intitulée Woodland, suivie en 2005 de Underwater et prolongée en 2006 par Mountain, trois séries photographiques toujours en cours formant une importante trilogie autour de la nature. Cadrée frontalement avec un sens subtil de la composition et du chromatisme, la nature y est figurée dans toute son éternité ; l’artiste ravivant parfois son caractère magique (Untitled (Woodland #05), 2003) ou sublimant son silence absolu (Untitled (Underwater #01), 2006). Il y poursuit d’une certaine manière la tradition du romantisme allemand en matière de paysage tant certaines photographies de montagnes brumeuses comme Untitled (Mountain #09) (2007) semblent convoquer le souvenir du peintre Caspar David Friedrich. À cette veine néo-romantique, la série Tales, débutée en 2008, oppose une forme de mise à distance de tout effet spectaculaire et repose sur un principe simple de plusieurs photographies mises en relation (deux dans la plupart des cas, parfois plus, et plus rarement une) à la manière d’une séquence cinématographique. Minimaliste et élégante, la série élabore, par de simples décalages temporels entre deux clichés, des micro-récits (Tales (Lago Maggiore, Isola Bella, Italy, August 2012), 2013) où le sujet choisi compte moins que le commerce entretenu par les photographies entre elles. Souvent extraites de séquences filmées en 35mm et proches d’une forme de proto-cinéma, les photographies de Daniel Gustav Cramer ont naturellement mené l’artiste à réaliser un film, Orrery (2012). Narrant la rencontre de deux hommes dans un village australien, le film aborde les questions de la solitude, de l’amitié et du temps, en laissant une large place au texte. Si Daniel Gustav Cramer écrit également de courtes fictions mises à la disposition des visiteurs dans ses expositions (Vernazza, Italy, August 17, 2011, 2013), l’artiste réalise parfois des sculptures d’inspiration minimale comme VIII (2013), un cylindre de béton posé à même le sol. Ponctuations dans l’espace, ces volumes comme les autres œuvres du travail de l’artiste s’inscrivent dans un plus large système d’interrelations, à la manière d’une narration élargie dont Cramer serait l’initiateur.

La collection

Daniel Gustav Cramer

Mare III

2017

La collection

Daniel Gustav Cramer

Unterfeldhaus, Germany, June 17, 1983

2012

La collection

Daniel Gustav Cramer

Tales #35 (Lago di Braies, Dolomites, Italy, August 2011)

2012

La collection

Daniel Gustav Cramer

I

2009

La collection

Daniel Gustav Cramer

Untitled (Eusebius - Jerome)

2009

La collection

Daniel Gustav Cramer

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imprimé le 21 décembre 2024 [18:05] depuis l'adresse IP : 3.144.2.51
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