Latifa Echakhch

Née en 1974 à El Khnansa (Maroc)
Vit et travaille à Martigny (Suisse)

Arrivée en France en 1977 à l’âge de trois ans, diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon en 2002, l’artiste marocaine Latifa Echakhch est porteuse d’un héritage culturel double, plaçant au centre de son travail la question de l’identité et les phénomènes récurrents de la société de contrôle.
Rapidement remarquée, elle participe à de nombreuses expositions collectives internationales (Slovénie, Belgique, Allemagne ou Thaïlande). En 2011, elle participe à la Biennale de Venise et la même année réalise Currents, une exposition au Columbus Museum of Art. En 2012, plusieurs expositions monographiques lui ont été consacrées, notamment Still life, frame still (Fribourg, Suisse) et La Ronda (Macba, Barcelone, Espagne).
En 2013, elle réalise l’exposition monographique Laps au Musée d’art contemporain de Lyon, conçue sur l’idée d’un temps suspendu, un entre-deux, une tension constante entre passé et présent, présentation d’œuvres existantes et nouvelles créations.
Latifa Echakhch reçoit en 2013 le Prix Marcel Duchamp, puis le Zurich Art Price en 2015.
En 2018, elle est invitée par le Nouveau Musée National de Monaco à intervenir à la Villa Sauber, avec son exposition Le jardin mécanique, qui fait l’objet d’une publication l’année suivante.
En 2022, Latifa Echakhch présente l’exposition The Concert au pavillon suisse de la 59e Biennale de Venise.

Latifa Echakhch utilise quasi exclusivement des objets clichés, banals et standards, ready-made détournés, emblématiques de la culture arabe (couscous, tapis, verres à thé, sucre, briques ...) ou extraits de modus operandi de la contestation et de l’administration sociale (papier carbone A4, document officiel, sabre et fourreau, drapeau, la Marseillaise).
Elle développe un art qui utilise largement la part du symbole pour en révéler l'influence dans nos comportements, et explique sa vocation d'artiste par son questionnement sur le monde, et ses tentatives de le comprendre. Elle qui « a envie de poser encore plus de questions et d'apporter des décalages » mêle dans ses œuvres histoire et poésie : que ce soit ce tapis de briques rouges qui se désagrègent (Tkaf, 2012), ou ce mur recouvert entièrement de papier carbone, symbole d'un autre temps où ces feuilles légères et bleues se faisaient instruments de la révolution (À chaque stencil une révolution, 2007).

Latifa Echakhch  s'inspire de son expérience personnelle (Le Thé de Saïd, 2010) ou des événements qu'elle a vécus. Ces objets et le souvenir qu'ils véhiculent  lui permettent de « réfléchir sur ces sujets jusqu'à aller le plus loin possible dans la déconstruction pour qu'ils deviennent autre chose. ». Présentés de façon artistique, séparés de leur contexte historique, ils sont vidés de leur sens, de leur message, parfois même jusqu'à exprimer l'inverse : l'échec de l'engagement.
Investissant les champs de la culture populaire, de l'histoire et de la mémoire collective, Latifa Echakhch interroge les mécanismes qui fondent la société en général, française en particulier. La question de la violence et de l'engagement est au cœur de sa pratique, aussi bien pour l'intérêt qu'elle porte aux mouvements de protestation que par sa façon de questionner les aspects sociaux et politiques de l'art.

La collection

Latifa Echakhch

Fantasia (Empty Flags), 4 walls in a room

2007

La collection

Latifa Echakhch

Hospitalité

2006

La collection

Latifa Echakhch

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imprimé le 19 avril 2024 [14:46] depuis l'adresse IP : 3.138.114.38
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