Barbara Bloom

Née en 1951 à Los Angeles (Californie, États-Unis)
Vit et travaille à New York (État de New York, États-Unis)

Barbara Bloom est une artiste conceptuelle américaine, dont l’œuvre a souvent été associée à la mouvance de la « Picture Generation ». Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions dans de grandes institutions telles que le Stedelijk Museum d’Amsterdam, la Serpentine Gallery de Londres ou le Jewish Museum de New York, ainsi que lors de la Biennale de Venise (1988) et de la documenta 10 à Cassel (1997).

Après des études au Bennington College dans le Vermont, elle part suivre les cours de John Baldessari et Robert Irwin au prestigieux California Institute of the Arts (CalArts) à Valencia d’où elle sort diplômée en 1972. Par le biais d’installations, de photographies, de peintures ou encore de sculptures, son travail questionne notre perception des objets qui nous entourent. L’artiste interroge les conventions régissant les critères d’évaluation de l’art et du goût en fondant sa pratique sur la collection d’objets. Dans les années 1980, Barbara Bloom conçoit des portraits en hommage à des personnalités culturelles, celles de Jean Seberg (Homage to Jean Seberg, 1981) ou encore de Jean-Luc Godard (Homage to J.-L. Godard, 1986) associant par métonymie une chaise, une photographie et un papier peint de couleur. Une de ses installations les plus célèbres, The Reign of Narcissism (1989), prend la forme d’une period room octogonale où sont disposés quantité d’objets et de mobiliers de diverses époques témoignant d’un goût « raffiné ». Elle y questionne les mécanismes d’autorité définissant ce qu’est le « bon goût » et moque la monomanie du collectionneur tout autant que son narcissisme. Mêlant objets créés et objets collectés ou transformés, Barbara Bloom fonde en partie sa pratique sur l’appropriation de biens culturels faisant dès lors de la citation une composante importante de son œuvre. À cet égard, l’artiste a régulièrement convoqué la figure de l’écrivain Vladimir Nabokov, dont l’attention au détail l’inspire. Elle aborde son roman le plus célèbre dans Reading Lolita in the Dark (1994), fait référence à sa passion pour la collection de papillons dans ses Nabokov Butterfly Boxes (de 1998 à 2008) ou incorpore une centaine de volumes de la bibliothèque de l’auteur dans une installation Revised Evidence: Vladimir Nabokov's inscriptions, annotations, corrections, and butterfly descriptions (1999). Enfin, dans son installation The Collections of Barbara Bloom en 2008, elle s’amuse du genre imposé de la rétrospective en composant un autoportrait par agencements de nombreux éléments (œuvres, photographies, mobiliers) matérialisant ainsi ses réflexions artistiques.

La collection

Barbara Bloom

Echo

1989

Éditions

Avant 1989

1988

FRAC Rhône-Alpes, Lyon
La collection

Barbara Bloom

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imprimé le 03 décembre 2024 [18:22] depuis l'adresse IP : 3.147.51.75
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