Maria Thereza Alves

Née en 1961 à São Paulo (Brésil)
Vit et travaille entre Naples (Italie) et Berlin (Allemagne)

La trajectoire artistique de Maria Thereza Alves est indissociable de son activisme politique, que ce soit en faveur de l'écologie, des droits des minorités indigènes ou des luttes territoriales et décolonisatrices. Née au Brésil sous la dictature, sa famille est contrainte de déménager à New York où Maria Thereza Alves suit ses études. Dans les années 80, elle cofonde le Partido Verde [Le Parti Vert] au Brésil ; c'est également à cette époque qu'elle réalise ses premières expositions. Son travail a été montré dans le monde entier, dont dans de nombreuses manifestations internationales telles que, récemment, à la Triennale de Guangzhou en 2008, à la documenta 13 à Cassel en 2012, à la Biennale de Sharjah en 2016, ou encore à la Biennale de São Paulo en 2017. En 2018 elle a été distinguée par le Vera List Center Prize pour l'art et la politique.
En 2020, Maria Thereza Alves participe à la Biennale de Sydney.

Maria Thereza Alves ne privilégie aucun médium en particulier, bien que son travail se présente souvent sous la forme d'installations foisonnantes mêlant objets naturels et fabriqués, vidéos, textes, dessins et photographies. Ces installations, telles de véritables enquêtes, restituent les explorations et actions de l'artiste sur un territoire donné. De la même manière, son champ de recherches et d'engagements est affranchi des frontières géographiques, qu'elle investisse le milieu urbain (New York, Manchester) ou des espaces naturels. En 1992 à l'occasion des commémorations de l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, elle présente, avec Jimmie Durham et Alan Michaelson, la performance Veracruz / Virginia, à Monterrey, à Londres et à Madrid. Les trois artistes portent des casques métalliques qui les empêchent de parler, symbolisant ainsi la parole muselée des peuples colonisés. Le projet Seeds of Change, débuté en 1999, articule cette fois les problématiques de la colonisation, de l'esclavage et de l'écologie. Des graines rapportées en Europe par les navires marchands sont exhumées puis replantées au cœur de grandes villes occidentales sur des plates-formes flottantes. La circulation des êtres, qu'ils soient humains ou végétaux, permet à Alves de dresser une histoire paradoxale de la mondialisation, entre arrachement, abandon et résistance, à la manière de ces vêtement échoués sur les rivages du Sénégal dans Time, Trade and Surplus Value (2004), qui reprennent forme humaine.

En 2018, Maria Thereza Alves expose à l'IAC avec l'artiste Jimmie Durham leur projet commun The Middle Earth, véritable odyssée géographique, géologique, biologique historique et mythologique du monde méditerranéen.

La collection

Maria Thereza Alves

Chanson Florale

2018

ex situ
Rendez-vous satellite

Nature enchantée

La Collection IAC et le monde scolaire

2022

IAC → Maria Thereza Alves ← Artistes
i-ac.eu/fr/artistes/1658_maria-thereza-alves
imprimé le 29 mars 2024 [11:30] depuis l'adresse IP : 54.166.96.191
© Institut d’art contemporain 2024