Tiphaine Calmettes
Cartographie d'un possible repas
2018-2020
Installation comprenant :
Tapis, 2018
Chutes de feutre, dimensions variables
Nous ne sommes pas seules, 2018
4 vasques grès, 60 x 60 cm
Sympathie, contagion et similitude, 2019
Grès, 9 x 4 éléments de 30 x 30 x 20 cm
Lampes à huiles, 2019
30 pièces béton, dimensions variables
Narguilé #1, 2020
Grès, cuisson au bois, 60 x 30 cm
Alambic chimère #1, 2020
Grès, cuisson au bois, 45 x 24 cm
Vaisselle, 2020
25 éléments, cuisson au bois,
Dimensions variables
L’installation de Tiphaine Calmettes donne le sentiment d’être en attente. Ici, sur un sol fragmenté rappelant les parcelles des sites de fouilles archéologiques, il semble s’être passé quelque chose. Ou peut-être que quelque chose est sur le point d’advenir. Les objets sommeillent dans un espace-temps complexe à définir. Les matériaux utilisés, qu’ils soient récents ou millénaires, périssables ou pérennes (béton, grès cuit au feu de bois, feutre), se rencontrent et forment un ensemble hétéroclite. La vaisselle emprunte aux ex-voto de l’antiquité grecque ses formes anthropomorphiques quand le titre de l’alambic évoque la chimère mythologique, un monstre fantastique lui aussi composé d’éléments disparates. L’artiste y réalise parfois des « performances comestibles », invitant alors les spectateur·rice·s à prendre part à un repas, moment privilégié de convivialité, qui réunit, rassemble, et invite au dialogue. Dans cet espace, les interactions entre les vivants et les non-vivants (vases, lampes, narguilé ou alambic) permettent de réactiver la mémoire collective de cérémonies ou de rituels anciens.