François Morellet

πrococo de façade

1999-2001

Néons, acier, 17 éléments
Pièce unique

En 1958, François Morellet commence à utiliser dans ses œuvres les énigmatiques chiffres des décimales du nombre π (3,14159265358...), qui se déroulent jusqu’à l’infini sans qu’aucun mathématicien ni ordinateur n’ait pu trouver la loi qui les régissait. Il ne cessera de chercher une manière idéale d’illustrer ce phénomène. « Ma tolérance aux lignes brisées était la première condition pour pouvoir cheminer avec grâce et piquants vers l’infini. » dit-il1. Établi en 1998, le principe de construction de « πpicturaux » part d’un segment d’un mètre de long, auquel est accolé un second segment dont l’inclinaison par rapport au premier correspond à la première décimale de π traduite en angle en degrés (1=10°, 4=40°...), et ainsi de suite. Se constitue alors une grille en accordéon de lignes brisées (« πpiquant » !), puis cette grille porte des arcs lumineux en néons colorés (c’est « πrococo » !). Cette ligne qui court sur un mur, sur une façade, évolue de lieu en lieu et échappe toujours au prévisible et à la régularité monotone. Avec ce cheminement, Morellet touche enfin le mystère de l’infini, il lui donne une forme visible et poétique, nous laissant imaginer les suites possibles de ces versions picturales de π.

→ François Morellet

© Blaise Adilon

François Morellet, πpicturaux πpiquant et πrococo, 1999-2001
Vue de la façade de l’Institut d’art contemporain. © Blaise Adilon © ADAGP

© Blaise Adilon

François Morellet, πpicturaux πpiquant et πrococo, 1999-2001
Vue de la façade de l’Institut d’art contemporain.

 
© Blaise Adilon © ADAGP

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imprimé le 18 avril 2024 [09:33] depuis l'adresse IP : 3.143.168.172
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