Tony Long

Né en 1942 à Brockton (Massachusetts, États-Unis)
Décédé en 2001

Tony Long est un sculpteur américain dont l’œuvre intègre l’héritage de l’art minimal tout en l’ouvrant aux possibilités nouvelles qu’offre une abstraction plus formaliste et complexe. Traitant dans un premier temps le bois, son travail s’est rapidement approprié les propriétés matérielles de l’acier pour élaborer des sculptures aux proportions de plus en plus monumentales.
Son œuvre a été exposée très tôt en France - son pays d’adoption - dans de prestigieuses institutions telles que le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ou le Centre Pompidou mais également à l’étranger (en Allemagne, en Suisse ou en Grande-Bretagne) dans des musées ainsi que dans l’espace public.

Après s’être engagé dans l’armée américaine en qualité de professeur de langue dans une base située en Allemagne, Tony Long retourne dans son pays d’origine en 1970 pour y entreprendre des études de philosophie puis de langue et de littérature allemandes. En 1972, il décide de s’installer à Paris, ville où il va résider une quinzaine d’années. Il poursuit ses études universitaires mais commence parallèlement une carrière de sculpteur. Autodidacte, il est d’abord l’apprenti du sculpteur cubain Augustin Cardenas puis il travaille avec Jean Tinguely qui l’introduit à la scène française.
Les sculptures que produit Tony Long dans la deuxième moitié des années 1970 sont majoritairement en bois, et même si elles gardent une base figurative (Untitled, 1977 et Untitled, 1977-1979), leurs formes tendent de plus en plus vers l’abstraction et la géométrie. Il conçoit des Wall Pieces, des sculptures en bois prenant appui sur le mur et orchestrant de subtils jeux d’ombres et de lumières. Arrow et Triangles, toutes deux de 1979 et exposées au Centre Pompidou la même année, témoignent de cette recherche d’épuration formelle et font de l’environnement une « partie intégrante des pièces » selon lui. C’est au cours de cette période, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, que l’artiste semble fixer son vocabulaire esthétique et trouver son matériau de prédilection, l’acier. Dès lors, les sculptures de Tony Long s’ancrent dans le sol et sont le résultat d’un savant assemblage de plaques de métal reposant sur un équilibre d’apparence précaire (Polder, 1979). Ses œuvres migrent également peu à peu du musée pour gagner les espaces publics et les jardins notamment, comme Chtonos (1981) érigée dans la ville de Caen.
Les sculptures de Tony Long prennent progressivement la forme d’installations complexes gagnant sans cesse en monumentalité (Natalexos, 1987) et en dynamisme (Epistrophe, 1989). Ses œuvres tardives opèrent quant à elles une surprenante reprise des formes fondamentales du minimalisme (les Tryptikon/Broken Cube et Tryptikon/Broken Ring, datées de 1995), comme un retour aux sources profondes de son art.

La collection

Tony Long

Février

1980

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imprimé le 20 avril 2024 [00:20] depuis l'adresse IP : 3.145.47.253
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