Yan Pei-Ming

Enfant de la Révolution Culturelle, Pei-Ming Yan, plus connu en Occident sous le simple nom de « Ming », a passé les vingt premières années de sa vie en Chine communiste. Comme pour beaucoup, son apprentissage de la peinture servit à illustrer la propagande gouvernementale, au travers notamment de la production de portraits de Mao. Ming arrive en France en 1980, à 20 ans, où il s’empresse de se confronter à l’art le plus contemporain, la formation historique en Chine s’arrêtant alors au XIXe siècle. Le choc est violent et Ming décide de se remettre en question. Il entame dès lors un cursus à l’École des Beaux-Arts de Dijon (dont il deviendra l’un des enseignants quelques années plus tard) puis à l’Institut des Hautes Études d’Arts plastiques à Paris. De 1993 à 1994, il est pensionnaire de la Villa Médicis, Académie de France à Rome.
Internationalement reconnu, il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives. Ses œuvres sont dans différentes collections publiques comme le Centre Pompidou à Paris, le Shanghai Art Museum ou le Musée national d’art moderne de Tokyo.
En 2019, c’est Yan Pei-Ming qui ouvre l’exposition inaugurale du Musée des Beaux-Arts rénové de Dijon, tandis que le Musée Courbet à Ornans présente l’exposition Yan Pei-Ming face à Courbet, pour une confrontation transhistorique de deux maîtres de la peinture.

L’art de Ming est généralement classé dans la peinture figurative. Fort d’une grande maîtrise technique, Ming se consacre quasi exclusivement à la réalisation de portraits, figurant simplement la tête ou le buste du modèle. En de rares occasions, l’artiste produira d’autres types d’œuvres, tels que des paysages ou des réinterprétations de photographies. Son style se caractérise par une utilisation quasi exclusive du noir et blanc, parfois remplacé par des tons rouges ou dorés, rappelant les couleurs traditionnelles de l’art chinois. Ming exécute ses œuvres avec force et rapidité, parcourant les toiles monumentales de sa touche expressive, où la face du modèle est souvent plus suggérée que précisément reproduite.
À partir de 1994, après des années à peindre des visages inconnus, Ming se rappelle au bon souvenir de ses premiers travaux et se lance dans une longue série de portraits de Mao. Suivent une série tout aussi importante sur le père de l’artiste (L’Homme le plus…) et à partir de 2000, les autoportraits et les incursions dans les images populaires (The Way of the Dragon, Marilyn…).
Dans ses portraits, Ming n’est pas en quête de réalisme. Nous ne sommes ni dans la célébration, ni dans la fixation d’un visage. Il n’est pas non plus question de vérité psychologique, mais plutôt d’une recherche : « La représentation de la réalité ne m’intéresse pas, car pour moi, il n’y a pas de réalité vraie ou de réalité absolue. A priori, il n’y a pas de mensonge non plus. Avec le portrait, je livre seulement une possibilité, une hypothèse. Mais je crois que la peinture a toujours été un mensonge parfait1 ».

La collection

Yan Pei-Ming

Elisabeth Nighogossian (visage)

1994

La collection

Yan Pei-Ming

Sans titre

1993

Éditions

Yan Pei-Ming

visages - portraits

1994

Le Nouveau Musée/Institut
La collection

Yan Pei-Ming

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imprimé le 24 avril 2024 [05:26] depuis l'adresse IP : 18.191.211.66
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