Soun-Gui Kim

Née en 1946 à Buyeo (Corée du Sud) 
Vit et travaille à Paris (France)

Soun-Gui Kim a étudié l’art à l’Université de Séoul à la fin des années 1960. À l’occasion d’une bourse de création elle arrive en France en 1971, où elle décide de s’installer définitivement. Pionnière de l'art multimédia, elle est également poète et enseignante. Elle a exposé à la Biennale de Gwangju (2002), au MAMAC de Nice (1991), au Sonje Art Center, Séoul (2000), au San Diego Museum of Art (2004) et au Centre Pompidou (2007). Récemment l'exposition Lazy Clouds proposait une rétrospective de son travail au MMCA de Séoul (2019) et au ZKM de Karlsruhe (2022).

Initialement formée à la peinture, Soun-Gui Kim cherche dès le début des années 1970 à déconstruire l'image picturale en dissociant ses composantes de formes, de couleurs ou de volume, mais aussi ses dimensions spatiales et temporelles. Pour cela, elle conçoit des installations ou performances en extérieur intitulées
« Situations plastiques ». Situation plastique II (1973), par exemple, se concrétise par le vol d'un ensemble de cerfs-volants colorés sur la plage de Nice. L’œuvre est réalisée de manière collective, avec la participation des spectateurs, ce qui deviendra un leitmotiv dans son travail. Pour Soun-Gui Kim, il s'agit d'élargir les perspectives de l'art, en le faisant sortir du contexte muséal pour le confronter aux éléments, et d'opérer une véritable transformation du regard.

Dans les années 1980, à la faveur du développement technologique de la vidéo, elle approfondit son intérêt pour ce médium. Elle organise à Marseille un cycle de projections, Video & Multimedia/Soun-Gui Kim et Ses Invités (1986) où l'on croise entre autres Nam June Paik et John Cage. Influencée par les philosophies orientales et occidentales, en particulier Tchouang Tseu et Wittgenstein, elle explore les notions de vide et de jeux de langage, notions qui se dégagent de l’œuvre Vide&O (1989) : des téléviseurs en glace fondent lentement sur des socles et le son des gouttes est capté et amplifié par des micros. La disparition inévitable des objets vise à revendiquer un art non productif, plus proche du mouvement insaisissable de la musique que de la pérennité de la sculpture. Éloge de l'impermanence et du zéro comme principe créateur, le travail de Soun-Gui Kim témoigne d'une nécessité toujours renouvelée d'ouverture du sens.

La collection

Soun-Gui Kim

Dragon-jardin

2001

La collection

Soun-Gui Kim

Cavalier indien & perroquet Double vue

1999

La collection

Soun-Gui Kim

Indien & Perroquet

1999

La collection

Soun-Gui Kim

Frog dans le bassin

1999

La collection

Soun-Gui Kim

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imprimé le 19 avril 2024 [15:28] depuis l'adresse IP : 18.225.209.95
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